lundi 17 septembre 2007

Récit non agricole…

On avait oublie celle la...
Le 16/9/07

Installés confortablement avec une pinte de Foster’s dans un pub de Lingfield, où nous allons pouvoir visionner « Manchester/Aston Villa » en football et France/Namibie ce soir en rugby, il est temps de vous faire un petit récit du roadtrip commencé il y a 15 jours en occultant les détails agricoles…

Notre « collocation » itinérante se déroule très bien, les 3m² de la tente 2 secondes sont partagés assez équitablement (1,5m2/s/personne) malgré quelques nuits agitées…parfois le sol inconfortable n’offre pas le repos mérité et les sommeils profonds sont difficiles. On se retrouve alors vite à hurler en pleine nuit poursuivi par un éléphant…De même, la tente 2 secondes n’offre pas une extrême facilité d’ouverture d’urgence lorsqu’ Ambroise est pris de nausées suite à une indigestion (le mélange oignons confis/fromage, payé par un fermier bio dans un pub ne lui a pas vraiment réussi…), mais, fidèle à sa réputation, il a su déposer proprement et presque discrètement sa galette à l’extérieur…Je ne me serais presque aperçu de rien si celui-ci ne m’avait pas doucettement tapé les pieds accompagnant son geste d’un râle de détresse « Yann, passe moi l’eau s’te plaît…bref…Il a gardé la bouteille…
Comme vous pouvez le constater, nous ne sommes pas encore dans Brokeback Mountain même si certains soirs auprès du feu de notre camping-gaz laissent échapper quelques phrases sympathiques… Après un cassoulet, par exemple, où, avides de fruit au sirop, nous décidons d’un commun accord de « nous câler un ananas » ou encore, après une journée harassante passée à arpenter les rues de Londres, quand je déclare à Ambroise « Tu n’imagines pas comme ça me fait du bien » en m’étirant…Les « Tu veux que je t’allume » (en parlant de la lampe torche) sont également devenus monnaie courante lorsque la nuit tombe…
Samedi, nous avons donc visiter Londres, bien belle ville, animée, énorme, et bourrée de petits disquaires (héhé) et bouquinistes…Entre monuments incontournables, pintes (à ce propos, la bière « anglaise » ressemble à peu près à une bassine de Stan ambrée de bonne qualité), et chinage dans les ruelles nous avons profité un maximum de la capitale…mais tout à pied…un peu long sur la fin…
Nous avons trouvé un camping pas cher où nous dormons depuis vendredi soir…le moins cher que l’on est trouvé malgré les douches payantes (50 cents la douche de dix minutes…mais bon développement durable oblige…)
Comme vous avez pu le constater, niveau confort, hormis quelques détails, nous n’avons pas trop à nous plaindre, d’autant plus que la semaine dernière nous avons été assez bien nourris et logés par nos amis les farmers anglais…Le premier, Jim, « patriarche » de l’exploitation laitière à 1100 vaches de Pallinghurst, et son fils Charles nous ont invité au resto une heure après notre rencontre. Dans l’après midi nous étions convié à l’anniversaire du fils de Charles (1 an), certes ce n’était pas une grosse chouille bien grasse comme vous pouvez l’imaginez, cela dit, ça ne nous a pas empêcher de se baffrer de divers toasts, gâteaux, amuse-bouches étalés sur la table et que nos hôtes nous proposaient sans cesse (accompagnés de cocktails curieux et alcoolisé où des tranches de concombre flottaient…)…Le soir, nous avons mangé chez Jim, (1 heure après à peine avoir fini de gober le dernier toast d’anniversaire), là aussi ce fût copieux…Et, après une discussion de quelques heures très agricole et dont nous vous épargnerons les détails, nous avons dormis dans nos draps de soies…réveillés à huit heurs pour déjeuner avec Jim et sa femme (nous avons pu goûter au « porrage », met succulent rappelant vaguement certains exploits de fin de soirées bien arrosée…)
Les deux autres farmers ne sont pas allés aussi loin, et nous avons dû nous contenter d’une place dans le jardin pour planter notre tente…Le repas du soir chez Jeremy (le deuxième farmer), a failli très mal tourner…de l’apéro jusqu’au dessert ils n’ont cesser de nous servir du Côtes du Rhône (et pas dégeu)…ce à quoi nous ne nous opposions nullement…seulement, les discussions à tenir en anglais devinrent de plus en plus difficiles et les rires bêtes commençaient à apparaître dans nos allocutions laborieuses concernant nos hypothèses sur la disparition de la petite Madeleine ou encore notre opinion sur les classes préparatoire en France (une stagiaire vétérinaire était présente…et sympathique.) Dans les dernières minutes du repas, si nos hôtes avaient plus insisté sur la vinasse, un bazoum aurait pu être envisagé sur la table…
Lundi, nous repartons dans une exploitation au sud de Liverpool à la frontière du Pays de Galles…
A bientôt tout le monde !

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